Chorégraphe, fondatrice de la méthode
Artiste et chercheuse en art, dans les champs de la danse et de la performance, ses axes de recherche sont transdisciplinaires : ils questionnent les intervalles entre les disciplines, en relation à la Terre et à notre temps. Ses travaux se situent dans une perspective de recherche-création, qui affirme les processus de création et d’expérimentation comme modalités de recherche et qui met en œuvre les enjeux théoriques et philosophiques dans la pratique.
Formée aux arts de la scène (danse, théâtre, performance, poésie sonore) et de l’image (vidéo, peinture), spécialisée dans diverses pratiques du mouvement (composition instantanée en danse, éducation somatique, improvisation, chorégraphie, mouvement authentique, yoga) Ses pratiques l’engagent à fonder ses recherches sur son expérience somatique. Auteure de 8 pièces, ses propositions questionnent les frontières entre l'art et la vie, le visible et l'invisible, en relation aux publics et aux environnements naturels et urbains. Son travail investit une perspective éthique qui place la relation et la résonance au cœur des processus. Elle compose avec la sensation, l’émotion, l’imaginaire, et l’inconscient, ainsi qu’avec une dimension vibratoire-énergétique qui l’engage à investir des états de perception modifiés. Ses travaux, basés sur la mise en œuvre d’un continuum théorique-pratique, impliquent différents seuils de perception et de représentation dans le processus de création. Elle développe des hypothèses transversales de recherche dans l’objectif de proposer des alternatives à la représentation et aux modes dominants de visibilité et de corporéité, envisageant les images et les formes non pas comme destinations artistiques mais comme des vecteurs de connexion au vivant. Dans un monde essentiellement basé sur l’image, elle tente ainsi de contribuer à penser de nouvelles modalités de regards et d’images, non uniquement optiques. Elle propose d’investir un corps de sensation qui n’a pas d’image à priori, car cette liberté lui semble être une des clés de voûte de mutations esthétiques profondes. L’enjeu est de produire et de penser un art connecté à la vie, qui puisse tisser des agencements collectifs.
Formée à l’accompagnement psychologique, elle a participé également à des projets impliquant danse et publics en situation de handicap et a été invitée entre 2019 et 2021 à mener plusieurs ateliers de formation danse auprès de personnels soignants des EPSM du Nord de la France et à danser. Avec les soignants dans les unités d’hospitalisation.
Elle est depuis 2010 chorégraphe au sein du Corps collectif avec lequel elle développe des propositions impliquant une dimension collective élargie, humaine et non-humaine, en lien avec la Terre. En janvier 2018, elle dirige la publication de l'ouvrage Danser Résister, aux éditions Textuel et publie, depuis 2015, plusieurs articles dans des ouvrages collectifs. Elle mène, depuis 2015, un acte quotidien de résistance poétique : Une minute de danse par jour. Un documentaire a été réalisé sur ce travail : Une joie secrète de Jérôme Cassou (sortie en salles 2019). www.uneminutededanseparjour.com
Chargé des programmes, responsable administratif et référent handicap
Ingénieur de formation, ceinture noire de judo, Gaël est danseur, chorégraphe et praticien en Body-Mind Centering®.
Pour lui, les racines du mouvement viennent des gestes de base comme marcher, sauter, attraper..., mais aussi avec le judo, de la friction avec les autres, l'adversaire, et avec les éléments. Le mouvement vient d'un plaisir, d'une énergie brûlante, et d'un besoin : canaliser un trop plein d'émotion, un flux intérieur. Sa rencontre avec BMC a réorienté sa vie vers la danse. L'attention portée aux processus d'incorporation, à l'accompagnement psychologique, à la dynamique et à la beauté du vivant, à ce qui est important. Gaël suit la formation professionnelle avec Soma, l'école BMC en France.
Il participe à la création des pièces et performances de « Le Corps Collectif » depuis sa fondation par Nadia Vadori-Gauthier en 2009, dont les protocoles de création puisent notamment dans la somatique, mais aussi la poésie, la philosiphie, l’esthétique.
Formé en danse contemporaine au RIDC, il se perfectionne avec les ateliers de Julyen Hamilton, et de Maya Caroll. Il travaille sur divers projets chorégraphiques, rejoint la compagnie Nawel Oulad en juin 2021, et collabore également avec Lulla Churlin chorégraphe de la compagnie Astragale.Depuis septembre 2020 au sein de la formation Benesh Notation du mouvement au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, il précise les fondamentaux de la danse, l'alphabet du mouvement, et affine également une vision chorégraphique liée au corps, à l'espace et au rythme.
Il monte sa compagnie « Il est temps » en 2018. Création en cours, « Avec le temps » est un solo dans lequel il désire réunir pratiques somatiques et écriture chorégraphique pour rendre visibles les relations qu'il entretient avec le temps. Il met en scène un espace-temps fluide, des mythes, et le continuum entre les mémoires collectives et personnelles.
La piece recoit le soutien en accueil studio par « Reservoir Danse », « la coopérative chorégraphique » et le « sept-cent quatre-vingt trois ».
Margaux Amoros est danseuse et comédienne. Elle suit une formation en art dramatique au conservatoire Erik Satie et travaille aux cotés de merveilleux chorégraphes et péda- gogues : Nadia Vadori-Gauthier, Robert Hayden et Eléonore Valère (Ultima Vez), Julyen Hamilton et Maya M Carroll (composition instantanée) Florence Augendre (les Ballets C de la B). Elle développe depuis plusieurs années une recherche autour de l’improvisation et des pratiques de compositions instantanées.
Elle se forme au Body-Mind Centering® pour son approche expérimentale de l’anatomie du corps en mouvement.
Avec Cécile Brousse elles fondent la compagnie Abscisse et Ordonnée et mènent en- semble un travail de création chorégraphique et d’expérimentation, notamment avec le Studio For Immediat Space (Sandberg Instituut) à Amsterdam ainsi qu’avec Simon He- nein, directeur de recherche à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL).
Depuis 10 ans, elle fait partie du laboratoire de recherche et de création le Corps collectif dirigé par Nadia Vadori-Gauthier. Elle collabore pendant 5 ans avec la compagnie L’Ame de Fonds en Suisse qui réunit des danseurs, des musiciens et des scénographes autour de la production et diffusion de pièces en composition instantanée.
En 2020 elle fonde sa propre compagnie : La Férale. Elle travaille actuellement sur sa première création chorégraphique qui réuni la danseuse Jeanne Alechinsky et le musi- cien Simon Henocq dans À Cru. Le projet est soutenu par Danse Dense et l’Étoile du Nord. La première de la pièce aura lieu en décembre 2022 pendant le festival Danse Dense.
En tant qu’interprète, elle travaille avec Marie Desoubeaux (Présomptions de Présences) pour la création du solo RESTER et du trio Après tout. Elle est également interprète pour le chorégraphe Simon Tanguy (Propagande C) dans Fin et Suite, pour la chorégraphe Nina Vallon (ASAPROD) dans sa nouvelle création The World was on Fire (soutenue par le Paris Réseau Danse) ainsi que pour la chorégraphe Léïla Gaudin (No Man’s Land) pour la création de sa pièce Appelez-moi madame (soutenue par la Fabrique Chaillot). Elle rejoint la nouvelle distribution de Cache-Cache, un projet crée par Loo Hui Phang qui sera présenté à la Ferme du Buisson en avril 2021.
Danseuse et comédienne, Jeanne Alechinsky se forme au conservatoire d’art dramatique Erik Satie auprès de Daniel Berlioux (comédienne-metteure en scène) et Nadia Vadori-Gauthier (chorégraphe-interprète). Puis en Body Mind Centering®, yoga et Mouvement Authentique, et auprès de Benoît Lachambre, Juliana Neves et Lisi Estaras (Ballets C de la B), Maya Caroll et Julyen Hamilton. Nadia Vadori-Gauthier l’engage dans son laboratoire de recherches et groupe de performance Le Corps collectif, où elle participe à la création et à l’interprétation de toutes les pièces et performances. De 2017 à 2020, elle est la collaboratrice artistique de Nadia Vadori-Gauthier sur son projet de résistance poétique Une minute de danse par jour. Elle est comédienne et danseuse pour Natalie Beder, Les Filles de Simone, Mathieu Touzé et Yuming Hey, Margaux Amoros, Loo Hui-Phang, Anna Carraud, et à l’écran pour Le Bureau des légendes, Capucine Lespinas, Sophie Beaulieu, Nine Antico.
En janvier 2019, elle s’associe au chorégraphe et danseur Yohan Vallée et ensemble ils créent Mon vrai métier, c’est la nuit (lauréat de la Grande Scène des Petites Scènes ouvertes 2020). De septembre 2020 à juin 2022, ils sont accueillis en résidence longue à L’étoile du nord, scène conventionnée d’intérêt national art et création pour la danse, Paris, afin de développer ensemble un programme d’actions artistiques et culturelles auprès de publics en situation de handicap, ainsi que leur nouvelle création Porte vers moi tes pas (2022), avec le musicien Stéphane Milochevich. En 2021, elle crée Paramour Compagnie pour l’écriture de son premier solo, At first, I was afraid, soutenue par Danse Dense.
Après deux ans au conservatoire du 7ème arrondissement de Paris, où il rencontre la danse avec Nadia Vadori-Gauthier, Lucas Hérault rentre à l’ESAD où il suit un enseignement centré sur l’interprétation corporelle. Il y travaille avec entre autres Laurent Gutmann, Galin Stoëv, Ronan Chéneau, Célie Pauthe. Il entre ensuite à l’académie de la Comédie-française. Avec ses camarades de promotion, il crée le Collectif Colette, et monte Pauline à la plage d’après le scénario d’Eric Rohmer. Dans la même période, il intègre le Corps collectif et participe ainsi en tant que danseur à toutes les performances depuis dix ans : La Meute, les Partitions Ouvertes, Réel Machine et Solstices/Équinoxes. Il suit les formations en danse et en composition instantanée de Caroline Marcadé, Benoît Lachambre, Julyen Hamilton, Maya Caroll et Nadia Vadori-Gauthier.
Il joue dans les mises en scènes de théâtre physique, musical et burlesque d’Arthur Deschamps, Jérome Deschamps, Lilo Baur ou encore Jean-Claude Cotillard.
Rouler des pelles au néant est sa deuxième création, après Entre chien et loup, jouée au Théâtre de l’Opprimé en février 2018. Ses mises en scène sont essentiellement rythmiques, physiques et poétiques. Le sens y est partagé à travers le silence, des onomatopées et du mouvement.
Il est également pédagogue depuis près de dix ans à l’Atelier Théâtre de l’École Alsacienne. Depuis trois ans il mène l’Atelier Monstre qui propose une pratique corporelle et théâtrale basée sur la figure du monstre et tout ce qu’elle permet de recherche et d’expression.